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DaDa est un espace de rencontre et d’exposition qui célèbre, au cœur de la Médina, l’effervescence de la scène artistique actuelle du Maroc, de l’Afrique et du monde.
DABAPHOTO 7
Présente
CORAM TE
EXHIBITION
EXPOSITION COLLECTIVE
Louisa Ben, Meriem Bennani, Ines Bouallou, Karim El Maktafi,
Muhcine Ennou, Rida Tabit, Ali El Madani aka Rwinalife, Jinane Ennasri,
Hind Moumou, Ismail Zaidy and Fatima Zohra Serri.

CURATED BY
Laila Hida & Anbar El Mokri.

EXPOSITION OUVERTE AU PUBLIC
DU 2 JUIN AU 30 SEPTEMBRE 2023
TOUS LES JOURS DE 10H À 18H

 

ENTRÉE GRATUITE

Pour sa 7ème édition, le programme DABAPHOTO, initié par LE 18, s’associe à DaDa Marrakech pour regarder d’un peu plus près l’image fixe, la vidéo photographique, l’animation, la 3D et tout ce qui aujourd’hui porte notre regard au-delà de la matière bidimensionnelle pour raconter des histoires depuis l’intérieur et au delà des frontières. Le tout nouveau festival Some of Us, augmente cette proposition par sa vision sur la vidéo et l’image digitale.

Des photographes et des créateurs d’images du Maroc et de sa diaspora, se regardent, se croisent, se confrontent, se défient ou se faufilent pour raconter ensemble et individuellement, une histoire de vie ou de famille, une nostalgie furtive, une projection dans le futur ou dans un imaginaire collectif, des espaces et identités recomposées, résistants parfois à l’image figée et par ce geste à être figés dans une représentation. Ils et elles repensent les présents, les futurs potentiels et même le futurisme.

Loin d’un discours politique, et qu’est-ce qui ne l’est pas, les faiseurs d’image, conscients de leurs gestes ou à leur insu, distillent des vérités qui échappent à nos yeux car comment faire pour tout voir lorsqu’on est conditionné à ne voir que ce que l’on croit ou l’inverse. Ces regardeurs, fixeurs et créateurs amènent toutes les dimensions d’une photographie qui raconte une marocanité fragmentée, complexe et en construction par des récits qui nous viennent d’ailleurs pour s’additionner à ce qu’on croyait être déjà complet. Notre condition est ainsi. Celle du bout d’histoire qui manque. Nous ne pouvons construire qu’à partir de ce postulat, celui d’être face et à l’intérieur de cette brèche.

Coram, à la fois anagramme et palindrome de Maroc, qui signifie en latin en présence de ou devant, suggère la double posture du photographe d’être et de voir, de vivre et de saisir. Extension de son medium, il dit par anticipation ce que l’image a déjà saisi.

Ces artistes – artisans de l’image, s’inscrivent dans l’ère du temps qui file. Pas dans la tendance, juste le furtif, le dynamique, le réel insaisissable.

Ils et elles écrivent le temps perdu sans nostalgie mais avec des interrogations qui demandent éclairage ou par des récits qui clarifient, explorent ou anticipent. L’exposition ici permet de souligner les pratiques en marche; langages émancipés ou conditionnés par les contextes et les ressources; incarnées et réelles, parfois revendicatives, engagées, poétiques ou amoureuses. L’exposition, par sa non-exhaustivité, donne à voir ce qui est dans l’ombre du visible et dans le hors champs. Elle invite à déambuler entre les images fixes ou en mouvement en suggérant le plus et les interstices des mondes qui s’y représentent.

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Louisa Ben
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Louisa Ben est née en 1996 à Toulouse, au sein d’une famille marocaine originaire de Tiznit. Elle vit à Paris, où elle travaille comme photographe pour la presse quotidienne et des magazines. Depuis 2020, elle réalise des séries photographiques qui documentent les identités et leur rapport aux espaces, notamment sa série à Khouribga en 2021. Sa série Yelli (Ma fille en tamazight) interroge à la fois ses origines et les représentations d’une jeunesse tendue entre deux pays, entre un Ici et un Ailleurs. Louisa Ben expose des portraits intimistes qui bousculent les clichés tendant à invisibiliser des pans complexes de la réalité sociale.

Meriem Bennani
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Meriem Bennani est née en 1988 à Rabat. Elle vit et travaille à New York depuis 2009. Sa pratique artistique conjugue les médias numériques et les enregistrements réalisés au Maroc pour composer un kaléidoscope où s’entremêlent les tensions géopolitiques, les dystopies sécuritaires et les pulsions utopiques de chaque récit d’émigration. Avec humour, espièglerie et dérision, Meriem Berrada réinterprète les signes de l’aliénation et de la violence dans nos sociétés et offre une sortie animalière et tendre pour une catharsis générale de nos angoisses. Sa trilogie Life on CAPS, dont fait partie la vidéo Guided tour of a Spill, se situe au milieu de l’océan Atlantique, dans une île fantastique et fantasmée de l’entre-deux-mondes.

Ines Bouallou
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Inès Bouallou est née en 1994 à Salé. Sa photographie s’inscrit dans une démarche militante féministe et de déconstruction du genre sexué. Elle fait partie du collectif féministe Nassawiyat. Sa vidéo Obour (2022) est une traversée poétique des phases de constitution d’une identité non genrée. Dans sa série photographique Enfance revisitée (2023), Inès Bouallou se met en scène dans un rapport fétichiste et autobiographique au football, proposant une adhésion à une esthétique populaire et une critique de l’attribution de rôles de genre. Les séries Closure, La valse des adieux et Rencontre explorent les rapports troubles avec son double, incarnation d’un antagonisme irréductible.

Karim El Maktafi
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Karim El Maktafi est né en 1992 à Desenzano del Garda, en Italie. Il vit à Milan où il travaille comme photographe. Sa pratique dans le milieu de la mode lui a permis d’évoluer dans une démarche documentaire. Sa série They call us second generation (TCU2G) est composée de portraits de jeunes nés en Italie de parents immigrants. Il interroge l’identité et l’émigration dans sa série Ghorba, faite de portraits de travailleurs. Sa série Hayati (entamée en 2016) mobilise autant des documents qui retracent des voyages de retour au Maroc que des archives familiales. La composante autobiographique devient l’agencement d’une quête entre territorialisations et déterritorialisations, un périple du regard par la mémoire.

Muhcine Ennou
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Muhcine Ennou est né en 1991 à Rabat. Il a vécu au Maroc, aux Pays-Bas et aux États-Unis, et il partage maintenant sa vie entre Marrakech et Amsterdam. Formé dans le design graphique, son art évolue depuis les années 2010 dans différents territoires, dont celui des portraits, celui de la photographie de rue, et notamment ceux des réalités virtuelles et des paysages futuristes, imaginés en photographie et en vidéo. Il compte parmi les pionniers marocains qui explorent les possibilités des effets spéciaux numériques appliqués aux NFT. Sa vidéo Bliss est montrée dans une installation originale qui compte avec la collaboration du musicien gnaoui Saad Tiouly, réalisée dans le cadre du festival Some of Us.

Rida Tabit
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Rida Tabit est l’avatar de Rida Tabit, né en 1996 à Marrakech, ville où il habite. Il fait partie du collectif de photographes Noorseen. Sa pratique photographique aspire à documenter la réalité de sa ville et de son pays de l’intérieur, en se focalisant sur les frottements entre individus et espaces signifiants. Son regard critique s’attarde avec sensibilité et empathie sur les disparités socio-économiques, afin d’éclairer les inégalités et les discriminations des couches populaires. Rida Tabit questionne ainsi les imaginaires touristiques qui font écran devant ces injustices, participant dans une réappropriation générationnelle de l’imaginaire des lieux de vie. 

Ali El Madani aka Rwinalife
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Ali El Madani aka Rwina Life ou rwinalife est l’avatar d’Abdelali El Madani, né en 1987 à Casablanca. Professionnel des arts graphiques, il photographie en autodidacte l’esprit casablancais, épris de sa ville et de poésie, qu’il intègre librement comme des aphorismes ou des déclarations d’amour, en arabe et en anglais. Il photographie comme une respiration la beauté qu’il voit dans les rues. Ses balades conforment un faisceau de récits qui réinventent la figure du flâneur comme conteur. 

Jinane Ennasri
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Jinane Ennasri est née en 1996 à Taza. Sa famille déménage aux Etats-Unis lorsqu’elle est encore un enfant. Elle vit à New York, où elle travaille dans le photojournalisme. Son métier lui offre la possibilité de retourner au Maroc, et de documenter ses voyages en portant son attention sur les simples manifestations du quotidien, spécialement dans les petites villes écartées des circuits touristiques. Les portraits des personnes âgées qu’elle y réalise veulent restituer un état d’esprit résilient caractéristique du pays natal, et s’autoriser une forme de communication empathique avec sa propre identité hybride.

Hind Moumou
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Hind Moumou est née en 1995 à Rabat. Elle fait partie du collectif de photographes Noorseen. La poésie de sa photographie fait surgir des récits potentiels à partir de traces et d’absences, de ruines et d’espaces nocturnes désertés, de portraits de dos et du temps qui fuit. La froideur de sa palette établit un lien et une distance avec les sujets observés, un philtre du regard intimiste et nostalgique. La démarche d’Hind Moumou passe aussi par une approche fortement autobiographique. Elle nous invite à saisir des bribes du réel dans le mystère de son évanescence.

Ismail Zaidy
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Ismail Zaidy est né en 1997 à Marrakech. Photographe autodidacte, il fait partie du collectif Noorseen. Formé en tant que graphiste, il s’approprie de la photographie comme langue pour moduler ses émotions et ses rêves. Sa sœur et son frère lui ont servi de modèles, et ils ont participé dans la préparation de ses intenses mises en scène sur la terrasse familiale. La photographie d’Ismail Zaidy offre des gammes harmonieuses aux couleurs pastel pour réhausser les équilibres de ses compositions, et traiter avec douceur et subtilité le thème de l’incommunication dans nos vies.

Fatima Zohra Serri
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Fatimazohra Serri est née en 1995 à Nador. Photographe autodidacte, elle fait partie du collectif Noorseen. Ses mises en scène très étudiées sur la terrasse de la maison familiale lui ont permis de construire un univers inventif en liberté. Fatimazohra Serri renverse avec intelligence les poncifs conservateurs de tous bords. Elle travaille avec humour et poésie des petits sketchs où la notion de féminité demeure centrale. Son jeu avec les symboles et les conventions propose une grammaire conceptuelle renouvelée du désir et de la beauté.